Traitement
Référence rapide :
Suggestions de traitement
Fer oral
Recontrôler la ferritine
ou le bilan martial
Fer intraveineux
Fer oral
Le fer oral constitue souvent le traitement de première intention en cas de carence en fer [9,15,29].
​
Les sels de fer (gluconate, sulfate ou fumarate ferreux) doivent être utilisés comme traitement oral de première intention, car ils sont moins coûteux et il n'existe aucune preuve solide que leurs homologues plus chers (polysaccharide, à base d'hème ou liposomal) sont plus efficaces [9].
Le meilleur supplément de fer est celui que le patient tolère et prend régulièrement.
Les patients doivent être conseillés sur l’administration idéale de fer par voie orale (consultez « Prendre le contrôle » pour une ressource destinée aux patients sur la façon de prendre correctement le fer par voie orale) :
-
Prenez un comprimé, une fois par jour
-
A prendre à jeun
-
Évitez ces aliments et médicaments dans les 2 heures précédant et suivant la prise de fer
-
Si vous devez le prendre avec de la nourriture, prenez-le avec des agrumes comme une orange, du citron, un pamplemousse, une mandarine, une pomme, une tomate
-
Gérez les effets indésirables potentiels, notamment les selles foncées, les maux d’estomac, les ballonnements, la diarrhée, les nausées et la constipation, en :
-
Augmentant la consommation de fibres et de liquides et prendre quotidiennement du polyéthylène glycol (PEG)
-
Prendre la pilule de fer tous les deux jours – il existe des preuves préliminaires selon lesquelles un traitement un jour sur deux pourrait être plus efficace et mieux toléré qu’un traitement quotidien. Toutefois, cette observation doit être contrebalancée par la possibilité qu’une administration intermittente puisse réduire l’observance.
-
Essayer une formulation différente
-
Formulations de fer
Recontrôler la ferritine ou le bilan martial
Il est essentiel de réévaluer la ferritine (ou bilan martial, en cas d'inflammation concomitante) 3 mois après le début du traitement, ce qui devrait démontrer une amélioration notable en l'absence de pertes continues ou de besoins élevées (Ex. lors d’une grossesse) [23,29,33].
Fer intraveineux
Le fer IV doit être envisagé en cas de perte de sang excessive, de malabsorption, d'échéances imminentes (par exemple, intervention chirurgicale, accouchement imminent), d'états de restriction en fer (c'est-à-dire en cas d'inflammation chronique) et de symptômes graves affectant la qualité de vie [9,29,32,33,44]. La ferritine et/ou le bilan martial doivent être réévaluées au plus tôt 4 semaines après la réception du fer par voie intraveineuse.
​
Le fer IV peut être utilisé chez tout patient qui ne tolère pas le fer oral, lorsqu'un essai de fer oral s'est révélé inefficace, chez un patient souffrant d'anémie sévère pour éviter la nécessité d'une transfusion, ou dans un contexte de malabsorption (par exemple, chirurgie bariatrique ou maladie inflammatoire intestinale active), y compris chez la femme enceinte aux 2ème et 3ème trimestre de grossesse [53]. La dose totale requise peut être estimée à l’aide de calculs de déficit en fer, mais doit tenir compte des pertes continues de fer [54] – dans la plupart des cas, le traitement substitutif est mieux surveillé par des suivis en série de la ferritine. Les transfusions sanguines doivent être réservées uniquement aux indications d’urgence (Ex. hypotension, hémorragie massive).
Types de fer IV [42,55-70]
Comment doser le fer IV
La dose totale requise peut être estimée à l’aide des calculs du déficit en fer, mais doit tenir compte des pertes continues de fer – dans la plupart des cas, le traitement substitutif est mieux surveillé par des contrôles en série de la ferritine [54]. Les contrôles de la ferritine et/ou du bilan martial doivent être réévaluées au plus tôt 4 semaines après avoir reçu la dose de fer par voie intraveineuse. En l’absence de pertes de fer continues (c’est-à-dire saignements), les patients ont généralement besoin de 1 à 1,5 grammes de fer.
​
Les transfusions sanguines doivent être réservées uniquement aux indications d’urgence (Ex. hypotension, hémorragie massive).
Effets indésirables du fer IV
Le fer IV comporte un risque minime (1 : 100-250) d’induire une réaction mineure à la perfusion pouvant inclure des bouffées vasomotrices, de l’urticaire, un prurit ou une pression thoracique et/ou dorsale. Les événements indésirables graves sont extrêmement rares. Certains ont estimé le taux d'anaphylaxie avec le fer IV à moins de 1 pour 250 000 administrations. Une hypophosphatémie spontanément résolutive a été observée chez certains patients recevant du fer IV et peut se manifester par des symptômes similaires à ceux d'une carence en fer.
​
​Il n’existe aucune preuve qu’une formulation de fer IV actuellement disponible soit plus sûre qu’une autre. Ainsi, l’administration de toute formulation actuellement disponible (fer-saccharose IV ou dérisomaltose ferrique IV) peut être envisagée, mais les formulations administrées en une seule dose totale de perfusion sont recommandées par rapport aux formulations nécessitant des perfusions à doses multiples chez les personnes non enceintes et enceintes [71].